
Introduction
Chaque année, je constate la même chose dans mon cabinet : après les fêtes de fin d’année, le téléphone sonne davantage. Des patients, nouveaux ou déjà suivis, arrivent épuisés, en colère, tristes ou remplis de culpabilité après un retour en famille “qui ne s’est pas passé comme prévu”.
On nous vend l’image de moments parfaits, chaleureux, autour d’une table harmonieuse. Mais la réalité est souvent plus complexe : remarques blessantes, tensions entre générations, disputes qui éclatent, sujets sensibles remis sur le tapis… ou au contraire un malaise diffus, sans explosion, mais qui laisse un arrière-goût amer.
Pourquoi les fêtes réactivent autant de choses?
Les réunions de famille ont une particularité : elles nous replongent dans nos anciens rôles. On peut avoir 40 ans, une vie construite, et se sentir à nouveau comme l’ado de 15 ans face à ses parents. Les mêmes dynamiques se rejouent : qui parle fort, qui se tait, qui “gère tout”, qui fait le clown pour détendre l’atmosphère…
Les fêtes arrivent aussi dans un contexte particulier : fin d’année fatiguée, pression financière liée aux cadeaux et aux déplacements, sentiment d’obligation (“il faut y aller”, “il faut faire plaisir”). Tout cela réduit notre capacité à prendre du recul, à poser des limites, à dire non.
Pour certains, ces moments réveillent des souffrances plus anciennes : un deuil, une rupture, une enfance compliquée, des violences ou des secrets de famille. Pour d’autres, ce sont les remarques sur le corps, le couple ou la sexualité (“Alors, c’est pour quand les enfants ?”, “Tu manges encore ?”, “Tu es toujours célibataire ?”) qui viennent toucher quelque chose de très intime.
Comment une thérapie peut vous aider dans ces situations
En tant que psychologue, sophrologue et sexologue, je vois à quel point un accompagnement peut transformer la manière dont on vit ces périodes.
En psychologie, nous mettons des mots sur ce qui s’est passé : ce que vous avez ressenti, ce qui s’est rejoué, ce que cela vient toucher de votre histoire. Cela permet de sortir de la culpabilité (“je suis trop sensible”, “je dramatise”) pour comprendre que vos réactions ont du sens. Nous travaillons aussi sur des pistes concrètes : dire non à certaines invitations, limiter le temps passé sur place, préparer quelques phrases pour recadrer une remarque déplacée.
La sophrologie apporte des outils pour apaiser le corps et le système nerveux : respiration, relaxation, visualisations. Ces techniques peuvent se pratiquer avant, pendant et après les retrouvailles pour garder un minimum de stabilité intérieure, mieux gérer le stress et retrouver le sommeil.
En sexologie, nous abordons les questions qui émergent souvent après les fêtes : pression autour du couple, de la parentalité, de la performance sexuelle, honte du corps. Là encore, l’objectif est de vous reconnecter à vos besoins, à vos limites et à votre plaisir, plutôt qu’aux injonctions familiales ou sociales.
Et après ?
Consulter après les fêtes, ce n’est pas “échouer à faire comme tout le monde”. C’est au contraire prendre soin de vous, de votre histoire et de vos relations.
Si cette période a été difficile pour vous, sachez que vous n’êtes pas seul·e et qu’il est possible d’apprendre à traverser les réunions de famille autrement, avec plus de clarté, de liberté et de douceur pour vous-même.
Je vous accueille au cabinet pour en parler et, si vous le souhaitez, préparer ensemble les prochaines fêtes… pour qu’elles vous respectent autant qu’elles vous rassemblent.